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Etoile n°1: Chap. 3. La famille de Marie

«Je suis née dans une famille noble, à Paris, dans le seizième. Je n'ai jamais manqué de rien. Ma famille était composé de huit membres:

Mon père,Albert,né en 1882, était froid, distant et colérique. Je le voyais rarement, il rentrait tard et ne s'occupait jamais de nous, il avait toujours mieux à faire ou alors, c'était pour nous sermonner plus que la raison ne l'aurait imposer . Quand il posait son regard glacial emprunt de reproche et de rancœur sur nous, on se redressait aussitôt attendant le reproche cinglant qu'il nous ferait la minute suivante. On pouvait le croiser parfois dans les couloirs, il fallait toujours faire un signe de salut, jamais il ne nous félicita ou même ne déposa un baiser sur notre front comme le font la plus part des pères. Un seul d'entre nous pouvait avoir ses faveurs, mon premier grand-frère, il avait tout réussi, les études, le service militaire... Il est le seul à avoir été récompensé, à son retour de la guerre, par un doux sourire de notre paternel d'habitude si inexpressif

Heureusement cet amertume était atténuée par le doux sourire et l'amour de ma mère une mère qui n'a jamais manqué une seule occasion de nous félicité de nous embrassé ou encore de nous serrer fort contre elle . Si bien que rien qu'en voyant son sourire on se sentait revivre animé par une nouvelle énergie que nous insufflait cette figure maternelle si chaleureuse.

Ma mère, Louise,était la seule personne à pouvoir retiré mon père des colères qui l'emportaient parfois, le soir, dans des folies de mots et d'injures. Elle l'appelait toujours par «Mr...» mais lorsqu'il s'énervait, qu'il frappait du poing sur la table, criait, elle hurlait plus fort que lui son nom: «ALBERT!» . Son nom résonnait dans la salle, rebondissant sur les murs, il était accueilli par un profond silence, nous regardions mon père bouche-bée devant cet élan de la part de notre mère qui d'habitude était si calme. Alors il s'éclipsaient dans la bibliothèque, ils chuchotaient, l'un haussant le ton parfois. Ma mère trouvait toujours un compromis. Et malgré leur caractères scrupuleusement opposés, mes parents s'aimaient tendrement, l'une voûtant à l'autre une douceur et une dévotion sans bornes, tandis que l'autre, malgré leur onze ans de différence, ne vivait que par sa douceur, son calme et son respect délicat de la moindre bienveillance faites à ses six enfants, d'une certaine manière ils s'admiraient l'un l'autre.

Je suis l'avant dernière d'une fratrie de six, Louis, né en 1912, est l'aîné, le fils tant attendu par mon père, puis Henri à peine un an plus tard,mes deux frères protecteurs, complices face à toutes adversités, je ne les ai jamais vu se quereller, aussi doux et sensible que notre mère. Mon père fut mobilisé pendant la guerre, dans l'état major de part son rang. Ma mère me révéla plus tard, qu'elle n'avait jamais retrouvé son mari d'avant-guerre, mais que ça n'avait pas changé son dévouement envers lui. Suzanne naquit en 1916, de fort caractère, ressemblant à notre père pour son côté colérique et très proche de Henri, lequel était son grand confident et grand soutien, néanmoins elle se disputait souvent soit avec Louis, soit avec Jean qui lui naquit en 1918. IL fut un jeune homme écervelé, enchaînant les idioties, toujours il crut pouvoir m'apprendre de bonnes choses en ne m'enseignant que les bassesses de sa vie. Trois ans plus tard, ce fut mon tour d'arriver dans la famille, en 1921. Et enfin, petite dernière, Jeanne apparut en mai 1926, je me souviens très bien de sa naissance,c'est un un des seul souvenir qu'il me reste des années 1925.

Finalement les frères et sœurs qui m'ont réellement influencés sont sans doute Louis et Suzanne. Louis, par sa droiture et son sens précautionneux du bonheur d'autrui, et Suzanne par sa détermination, sa joie de vivre et aussi par son physique si avantageux, ils étaient pour moi des modèles à suivre.

Grâce à notre rang, mes parents avaient plusieurs propriétés, une en Normandie, à Dieppe, une autre sur la côte d'azur, près de Nice, un coin très à la mode en hiver, mais aussi une autre près de la ville de Saint-Nazaire, à l'embouchure de la Loire. Le plus souvent nous y allions pour des vacances, mais cela nous arrivait d'y aller pour des week-end. » Marie marque une pose, le regard dans le vide, perdue dans ses lointains souvenirs.

Adèle digérant cette flopée de nouvelle informations, demande :

« Mais alors quand as tu rencontré mon grand-père ? »

PS: Désolée de ne pas avoir publier la semaine dernière, j'ai été très occupée. J'essaierai de publier deux fois cette semaine. Bonne journée.
Arbre Généalogique de la famille de Marie

Arbre Généalogique de la famille de Marie

Tag(s) : #Etoiles n°1, #Marie
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